Rentrée politique 2025 : ce que pensent les Français du plan Bayrou et de la loi Duplomb

Le think tank Destin Commun publie une étude inédite sur l’opinion et les attentes des Français face aux grandes actualités de l’été 2025 : le plan budgétaire présenté par François Bayrou et la loi Duplomb. A la veille d’un mouvement social annoncé le 10 septembre, et réalisée auprès de 3 013 personnes représentatives de la population française, cette enquête met en lumière des consensus possibles mais également une exigence d’équité, d’exemplarité et de leadership, à laquelle devra répondre le débat public à venir.

1. Budget Bayrou : une exigence d’équité

  • Le déficit et la dette publique est la 4e priorité identifiée par les Français pour le pays. 
  • Pour autant, la conscience collective de l’enjeu n’entraîne pas l’adhésion au plan budgétaire proposé par le Premier ministre : 88 % des Français jugent les efforts budgétaires inéquitablement répartis, une opinion qui transcende les clivages partisans. 
  • Les grands actionnaires, les parlementaires et l’État sont désignés comme les premiers à devoir contribuer. La demande d’équité se double ainsi d’une demande d’exemplarité.
  • 77 % des Français soutiennent la proposition de loi dite « Taxe Zucman ». Là-encore l’étude met en lumière un consensus transpartisan.
  • 74 % des Français rejettent la suppression de jours fériés, 67 % s’opposent aux coupes dans la santé, troisième priorité nationale.
  • Pour autant, le plan budgétaire proposé par Matignon n’est pas rejeté en bloc : création d’une « contribution de solidarité » et gel des dépenses de l’Etat et des ministères sont autant de mesures qui bénéficient d’un soutien majoritaire dans tous les électorats. 

Par ailleurs, une large majorité de Français, dans tous les électorats, soutient la création d'une taxe sur le kérosène. 

2. Loi Duplomb : priorité à la santé et à l’environnement

  • Interrogés sur différentes mesures contenues dans la loi Duplomb, les Français n’expriment pas un rejet massif de l’ensemble de celles-ci, exprimant pour 30% d’entre eux une forte incertitude. Un peu plus d’un Français sur deux, y compris dans l’électorat gouvernemental, se déclare opposé à la réintroduction de pesticides interdits, mesure qui a fait l’objet d’une censure par le Conseil Constitutionnel.
  • Plus largement, 74 % des Français priorisent la santé publique et l’environnement à l’utilisation des pesticides au nom de la productivité et de la concurrence.
  • Les femmes sont particulièrement mobilisées sur ces enjeux : 79 % d'entre elles y sont défavorables. 

3. La France : un pays en quête de cap

  • En cette rentrée politique, l’état d’esprit des Français est marqué par le pessimisme : 88 % considèrent que le pays va dans la mauvaise direction, un chiffre en hausse constante.
  • Alors que la perception de la menace s’accroît chez nos concitoyens, la demande d’autorité, de leadership, grandit également.

En cette rentrée politique, l’opinion française aspire à un leadership juste, capable de rassembler et de construire sans diviser.

                                               

Méthodologie : 

Enquête auto-administrée en ligne, réalisée du 25 juillet au 3 août 2025, auprès de 3013 personnes représentatives de la population française métropolitaine âgée de 18 ans et plus. Représentativité assurée selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région).